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IN THE LOST LANDS

  • Photo du rédacteur: arnaudhallet
    arnaudhallet
  • 26 avr.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 27 mai

Paul W.S. Anderson


SABLE ÉMOUVANT


Le premier plan sonne comme un retour en arrière pour Dave Bautista, dont la masse imposante a déjà traversé une belle poignée de planètes fantaisistes. Comme un retour vers le nanar (coucou Le Roi Scorpion) via une adresse face caméra qui avertit : « ce n'est pas un conte de fées, il n'y a pas de fin heureuse". Entrée en matière ringarde, mais amusante. Car chez Paul W.S. Anderson, il y a souvent quelque chose d'amusant, une joie grasse, essentiellement dans ses Resident Evil, dont In the Lost Lands semble être un prolongement. Le dernier épisode lorgnait déjà sur le western post-apo et ses terres désolées, avait quitté le manoir et les biomes urbains pour des fééries kitsches et sableuses, touchait finalement de plus en plus à la fantasy, de moins en moins à l'apocalypse zombie. Le cinéaste puise cette fois chez George R.R. Martin dont il adapte une nouvelle, pour y mettre sa patte (il en a une : à savoir, par exemple, des ralentis qui sont les plus laids du cinéma contemporains). Quand le film remue, même s'il reste plus lisible que le découpage random des derniers opus de Resident Evil, il n'en reste pas moins confus, bizarrement agressif. Les personnages se détachent des fonds verts comme des flaques, la sensation de vitesse patauge. Cinéma de saccade, buggé. Pourtant, quand le film s'immobilise totalement, dans ses plans fixes (il ne fonctionne qu'en alternant panoramas et gros plans), il lui arrive alors d'être joli. Une peinture gothique via Unreal Engine, saturée d'effets. Faire dégueuler les déserts. Une énième déclaration d'amour geek à sa compagne, Mila Jovovich, qui retrouve quelques accointances touchantes avec Michelle Rodriguez. Elles ont des expressions factices mais portent désormais en elles toute une mémoire du cinéma d'action, ce qui les rend encore plus intéressantes à observer. Un reliquaire d'images fantômes où les guerrières sont les seules chaires qui s'accrochent au monde des vivants.


Arnaud Hallet


In the Lost Lands, Paul W.S. Anderson, en salles le 5 mars 2025


Comments


Naomi te regarde brûler. Naomi parle mal, mais aime bien. Naomi flotte dans un glitch. Naomi a fini le jeu.

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